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Le freelancing n'est plus une tendance, c'est un véritable phénomène qui modifie profondément le marché du travail. Selon une étude d'UpWork, les freelances représentent désormais 35% de la population active aux Etats-Unis. Dans une synthèse très intéressante, l'Atelier BNP Paribas s'est demandé cette semaine si la flexibilité du travail menaçait la culture d'entreprise. Une récente étude publiée par le cabinet Forrester Research constate que plus elle est ancrée, meilleurs sont les résultats. « Le succès de l'entreprise serait ainsi très distinctement favorisé par une culture focalisée sur les attentes des consommateurs et le bien-être des employés », écrit l'Atelier. Ces employés qui, de plus en plus, selon Gallup,LinkedIn et UpWork, aspirent au changement et à plus de flexibilité.

« La guerre pour les talents ne fait que commencer, et les directions générales n'y sont pas préparées », prévient d'ailleurs dans Les Echos  Gilles Babinet, Digital Champion pour la France auprès de l'Union européenne. En plus de recommander une approche « marque employeur » dans la détection des talents digitaux, le membre du Conseil Stratégique d'EY conseille aux DRH de travailler main dans la main avec le marketing et la communication : « Le DRH doit développer le soft-power de son entreprise pour mieux recruter, en plus de révéler les talents et de former les effectifs existants ».

Les RH sont-elles donc prêtes à supporter le poids de la transformation ? La récente conférence HR Tech de Londres a confirmé que la pression était grandissante sur les épaules d'une profession qui croule sous les changements : les millennials, les applications mobiles, l'innovation digitale, l'économie collaborative, l'intelligence artificielle, le travail en équipe cross-fonctionnel... « Le rôle d'un DRH aujourd'hui est de comprendre en profondeur le fonctionnement et la maturation des talents digitaux. Les ressources humaines sont comme des ressources naturelles : elles sont diverses, souvent enfouies sous terre et il faut les raffiner », a expliqué dans sa keynote sir Ken Robinson, comme le rapporte le site Diginomica.