Le BTP innove, mais peut mieux faire
La rédaction de Questions de transformation - 19 avril 2018
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Au pôle scientifique et technologique de Paris-Saclay, en cours d'aménagement, l'établissement public d'aménagement vient de signer avec le secrétaire d'État à la Cohésion sociale, Julien Denormandie, la charte « objectif BIM 2022 ». Cette convention vise à généraliser l'usage de la modélisation des informations du bâtiment pour la construction de bâtiments et d'infrastructures urbaines sur le plateau de Saclay. « Il s'agit, en gros, de méthodes de travail et d'une maquette numérique 3D qui contient des données intelligentes et structurées et qui sont partagées par tous les corps de métiers impliqués dans une maîtrise d'œuvre. Le BIM est le partage d'informations fiables tout au long de la durée de vie d'un bâtiment ou d'infrastructures, de leur conception jusqu'à leur démolition », informe Le Parisien.
Quand elle concerne le béton, l'impression 3D constitue-t-elle une méthode de construction plus durable ? Lors de la Semaine du design de Milan (jusqu'au 22 avril), le cabinet d'architecture CLS Architetti a présenté un projet novateur : une petite maison imprimée en 3D, qui a été exposée pendant une semaine sur une place près de la cathédrale du Duomo. Conçue grâce à la fabrication additive avec l'aide de l'entreprise Arup et le spécialiste de l'impression 3D de béton CyBe, la maison incarne avant tout une vision, celle de l'architecte Massimiliano Locatelli, de CLS Architetti. Tree Huger s'en fait l'écho : « Les défis de ce projet résident dans ses valeurs principales : créativité, durabilité, flexibilité, accessibilité et rapidité. C'est une magnifique opportunité pour être protagoniste d'une révolution architecturale. »
Autre révolution en marche, celle instiguée par le bois. Avec sa structure en bois, le projet gallois Urban Lung démontre que la démocratisation de ce matériau dans le BTP peut permettre à l'architecture des tours et gratte-ciel de mieux faire respirer nos villes. « Urban Lung est une tour bioclimatique qui isole le carbone et applique les principes du design passif. Ce gratte-ciel en bois constitue un modèle d'innovation pour une industrie de la construction de plus en plus sensible aux utilisations des ressources naturelles et aux matériaux durables », développe le site Evolo.
Mais pour réduire son empreinte carbone, le BTP va devoir miser sur une innovation plus disruptive. Pour l'instant, elle en est loin. L'Office européen des brevets (EPO) a révélé en mars dernier son classement 2017 des secteurs qui innovent le plus. Or le BTP n'apparaît que très loin, bien après les sciences de la vie ou les technologies de l'information. Seules quelques entreprises françaises du secteur sauvent l'honneur. « Il faut quand même descendre à la 62e place du classement pour découvrir un champion français : Saint-Gobain, qui a déposé 321 demandes de propriété intellectuelle en 2017. Au niveau national, le groupe spécialisé dans les matériaux de construction, est 6e, derrière l'équipementier automobile Valeo (770 demandes), le Commissariat à l'énergie atomique (544), Technicolor (509), le laboratoire pharmaceutique Sanofi (393) et le motoriste d'aviation Safran (364) », écrit Bati Actu.






