La cybersécurité se met en ordre de marche
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C'est cette prévention qui est au centre d'une nouvelle étude EY mais aussi d'une volonté politique européenne inédite. Les ministres des Affaires européennes souhaitent en effet lancer des recherches sur les méthodes de cryptage. En septembre dernier, la Commission émettait son désir de créer un réseau de centres dédiés à la cybersécurité, dans le cadre d'une stratégie plus large de défense des entreprises et des administrations contre les pirates informatiques. « Une évaluation détaillée de ce projet devrait être publiée à mi-2018, et sera suivie d'une proposition législative. La Commission a proposé de mettre en place un projet pilote en créant un premier centre, pour 50 millions d'euros. Ces centres pourraient être responsables de l'évaluation des normes de cryptage, un peu comme les autorités nationales de certains États testent déjà les produits disponibles », explique Ouest France.
Président et directeur des affaires juridiques de Microsoft, Brad Smith plaide, lui, depuis plusieurs mois, pour une Convention de Genève du numérique, de façon à fixer des règles et un cadre universels aux causes et conséquences de la cybersécurité. Ce texte fondateur se baserait sur le modèle des Conventions de Genève signées en août 1949 par 196 nations membres de l'ONU, exigeant la protection des civils en temps de guerre. « Je veux faire prendre conscience aux gens de l'importance de la cybersécurité. Il faut que les entreprises et les gouvernements soient nettement plus actifs et collaborent davantage, c'est une nécessité absolue », assure Brad Smith dans Le Temps. Il poursuit : « Le cyberespace est devenu le nouveau champ de bataille mondial, dans lequel le secteur technologique est fortement impliqué, sans l'avoir voulu. Une grande partie du cyberespace est la propriété du secteur privé. Nous avons pris conscience que le secteur technologique devait faire davantage, mais que les gouvernements devaient aussi agir. »






