Comment évoluent les possibilités de financement des énergies renouvelables ?
Propos recueillis par la rédaction de Questions de transformation - 05 février 2020
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Alexis Gazzo
L'éventail des offres de financement public a été considérablement renforcé avec le Programme d'investissements d'avenir (PIA). Il a permis de mieux couvrir les besoins de financement de nouvelles technologies, en particulier aux étapes de l'amorçage et du démonstrateur. C'est aussi via l'Ademe Investissement (structure mise en place en 2019) et Bpifrance que les startups industrielles qui visent une première commercialisation pourront trouver un soutien, sachant que peu de fonds d'investissement sont prêts à investir sur ces étapes où les perspectives de chiffre d'affaires sont encore lointaines.
Pour les technologies matures, le financement des projets d'énergie renouvelable bénéficie de taux d'intérêt extrêmement faibles – ce qui est critique pour des projets qui peuvent se financer à 90 % par de la dette – et d'un historique qui permet aux financeurs d'avoir acquis une confiance suffisante dans la performance opérationnelle de ces projets. C'est moins le cas pour les technologies déployées plus récemment (méthanisation, énergies marines...), qui sont encore considérées comme ayant un profil de risque plus élevé du point de vue de l'investisseur. La France est par ailleurs un pays très attractif pour les investissements étrangers dans le secteur des énergies renouvelables, en raison de la visibilité à long terme qu'apportent la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) et la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE). Cela explique l'arrivée de nouveaux acteurs tels que des fonds de pension ou des fonds d'infrastructures aux capacités de financement très importantes, de nature à alimenter les besoins en capital de la transition énergétique en France.







